Gaétan Fardeau – Nicolas Lemetayer : un duo qui ne se lâche pas !

Gaétan Fardeau était l’adjoint de Nicolas Lemetayer la saison dernière avec la réserve du SO Cholet. Malgré le départ de Gaétan pour l’AS Puy St Bonnet cette saison en tant qu’entraineur général du club, le duo est toujours en contact et pour cause Nicolas étant le tuteur de Gaétan dans sa formation CFF3. Mardi dernier, Gaétan était accompagné dans le cadre de sa formation de son tuteur, Nicolas Lemetayer coach de la réserve du SO Cholet pour la séance d’entrainement. L’occasion pour Gaétan de continuer à mettre en pratique sa formation tout en ayant le recul de Nicolas sur sa mise en pratique.

Gaétan et Nicolas se sont prêtés au jeu d’un interview croisé après la séance nous permettant de mieux comprendre le but de cette formation et leurs motivations.

Interview de Nicolas Lemetayer :

Comment se passe ton rôle de tuteur de Gaétan ?

Sans trop de difficulté, Gaétan est autonome. Il a déjà un vécu et une expérience en tant qu’entraineur. Il me parle de ces jours passés en formation à la ligue, il me transmet ses séances, on en discute… Pour le reste, j’ai pu m’apercevoir lors de ma venue au club, qu’il  gérait bien son groupe et que le club du PSB vivait bien !

Pourquoi avoir accepté ce rôle ?

Après la saison dernière passée ensemble à entrainer l’équipe DH du SO CHOLET. Je lui devais bien ça !!

Après son départ, il m’a dit qu’il souhaitait se former et passer ses diplômes d’entraineur. C’est avec plaisir que j’ai accepté de l’accompagner !!

Pourquoi t’être dirigé vers une « carrière » d’entraineur ?

De part mon métier d’éducateur au sein d’une collectivité, j’ai toujours aimé transmettre les valeurs du sport. Dans le football, cela fait quelques années déjà que j’ai endossé le rôle d’éducateur, en prenant en charge différentes catégories jeunes. Et tout naturellement, j’ai évolué vers la catégorie senior. Cela fait  2 saisons que j’ai en charge l’équipe Seniors DH du SO Cholet.

Comment juges-tu le rôle d’éducateur et d’entraineur aujourd’hui ?

Comme je le disais auparavant, je pense qu’on est éducateur avant tout pour aider, accompagner, transmettre des valeurs (le respect, la loyauté, le plaisir, le goût de l’effort…). Après quand on devient entraineur, on y ajoute la notion d’exigence et de performance !

Quels sont les éducateurs ou entraineurs qui t’ont marqué depuis le début de ta carrière ?

Gaétan m’a marqué !!! Comme tous les entraineurs que j’ai côtoyés ! Quand vous vivez une, deux voir trois saisons auprès d’un entraineur, il y a toujours des choses, des mots, des idées qui restent en vous…

Interview de Gaétan Fardeau :

Gaétan, explique nous la formation que tu effectues ?

Je me forme actuellement pour acquérir le BMF, premier niveau fédéral pour un diplôme  d’entraineur. J’ai fais les formations CFF3 pour U17, U19, seniors et CFF4 pour la partie sportive, associative et éducative.

Pourquoi cette formation ?

J’ai eu la chance d’entraîner au niveau ligue sans diplôme. L’année dernière, c’était compliqué car Nico jouait et on m’en a fait la remarque… La structure du SO CHOLET demande qu’un entraineur soit diplômé, c’est le minimum. Il était donc normal pour moi de trouver un club qui me permettrait de passer mes diplômes qui correspondent au niveau où j’évoluerais. Je remercie d’ailleurs les personnes du PSB qui m’ont fait confiance.

Comment vis-tu cette formation ?

Les formations sont enrichissantes. Sur la partie technique, on voit les différents procédés et les différents aspects qui sont nécessaires pour devenir responsable d’une équipe. Pour la partie fonctionnement d’un club, là on est axé sur l’humain. On est en groupe avec des ateliers, autour de différents exercices. On échange avec des personnes de tout niveau avec leurs problèmes et leurs expériences. Les procédés pour structurer un club sont aussi abordés.  J’ai vraiment passé de bons moments sur les formations.

Pourquoi avoir choisis Nicolas comme tuteur et comment se passe votre relation ?

Naturellement ! Il me devait bien ça…(Rires). Et aussi, parce que pour moi, c’est un super mec.  Après sur le plan football, là c’est du très solide. Il est fait pour ça et puis avec lui, je sais que, si je suis pas dans les clous il me le dira. On communique normalement par sms ou par mail. J’ai été touché lors de la défaite à Andrezé  et aussi sur le début de saison difficile de la DH. Du coup, on se réconforte, on s’appelle. Il aura toujours mon soutien. Nico sait ce qu’il veut faire et comment il va le faire. Les résultats des 2 dernières saisons montrent qu’il est un « bâtisseur ».

Tu as été joueur, pourquoi t’être dirigé vers une « carrière » d’entraineur ?

Charles Devineau m’a mis le pied à l’étrier suite à l’arrêt  de Bruno Hivon. Il avait contacté plusieurs personnes qui ont décliné la proposition. Il m’a fait confiance et m’a pris sous son aile. Je m’aperçois avec le recul qu’il a été dur mais juste avec moi. Disons que je comprends mieux certaines postures qu’il avait, maintenant que je tiens un rôle similaire que le sien dans mon club. Je ne pense pas vraiment l’avoir remercié… donc si tu me lis… Charles, MERCI!

Comment juges-tu le rôle d’éducateur et d’entraineur aujourd’hui ?

Le rôle est complexe. Les joueurs pensent différemment et c’est normal. Notre rôle est de tirer le meilleur de chacun. L’entraineur doit donner le cap sur le plan tactique, technique et mental. Chacun sa méthode, mais moi j’ai toujours fonctionné à l’affectif. J’essaie donc d’accorder du temps aux joueurs que j’entraine. Et j’essaie de savoir qui ils sont pour mieux les connaître et ainsi mieux comprendre leurs réactions.

Quels sont les éducateurs ou entraineurs qui t’ont marqué depuis le début de ta carrière ?

Hou la… il y en a beaucoup. En tant que joueur en équipe de jeunes, je dirais  Loic Gouraud et Diego Caiero, 2 caractères très forts avec une passion débordante!

En séniors, évidemment Jean Paul Radigois. C’est lui qui m’a donné mes premières responsabilités malgré mon jeune âge en équipe première. Il a fallu qu’ Alain Boissinot me remette les pieds sur terre les années qui ont suivies (rires).

Après, il y a eu Jean François Pien qui m’ a appris à réfléchir sur un terrain. Puis Loic David pour le relationnel et la force tranquille. Alain Di Tommaso du coté de Grenoble, un papa poule, qui m’ a aidé dans un moment très difficile de ma vie.

Clin d’œil du destin, pour ma première saison de Coach, je m’occupais de la 3 du SOC et Alain Boissinot de la 2. Alain m’a tout de suite mis à l’aise et Charles avec Jeannot en soutien étaient toujours là pour me conseiller. 

J’adore Olivier Cousseau! Mais qui ne l’aimes pas? Il a accepté que je vienne à ses cotés pour la DH et ça,  je pense qu’il faut mettre son égo de coté pour accepter cela. A mon sens, cela montre la valeur de l’ Homme.

Nico Lemetayer, super technicien et légèrement impulsif, on se rejoint encore là dessus! La transition est toute faite. Pour remercier les « seconds », mon fidèle Kamil qui a toujours le mot juste. Un vrai soutien! Et Sylvain Favreau qui a pris la relève cette année!

Je n’oublie pas les dirigeants: Jacques Roy, la famille Métivier, Bruno, André Guery, Jacky Grivault, Patrick Jean, Patrice Parenteau, Nicolas Barbier,  Stéphane Desfontaine, Christian Godet, Thierry Fruchet. Ils m’ont tous marqué par leur dévouement pour l’équipe  et surtout car ils arrivent à me supporter!

Encore merci à Nico, et merci à toi Stev pour le travail de communication que tu fais pour notre club!

Merci Nicolas et Gaétan d’avoir jouer le jeu pour cet interview et bonne fin de saison à tous les deux dans vos clubs respectifs.